Bonjour à tous les photographes en herbe ! Aujourd’hui je vous fais un petit article sur la lumière et l’exposition de vos photos. En effet, savoir bien exposer vos photos de paysage vous permettra de révéler les couleurs de vos images et de leurs donner une ambiance précise.

Toutefois, la lumière n’est pas toujours facile à contrôler et il est parfois difficile de réussir à bien exposer ses images.

Qui ne sait jamais retrouvé avec un ciel complètement blanc, ou à l’inverse un premier plan beaucoup trop sombre ?

Voyons ensemble les 6 conseils de base qui vous aideront à bien exposer vos photos de paysages.

1) Comprendre qu’une bonne photo, c’est avant tout une bonne lumière

Pour faire simple, dans votre appareil photo, vous avez ce que l’on appelle « une cellule » qui est un ensemble de petits capteurs qui servent à gérer et mesurer la lumière qui y entre.

Une bonne exposition est donc un calcul fait par la cellule pour que votre photo finale soit ni trop sombre, ni trop claire.

Pour influencer ce calcul, le boitier utilise 3 paramètres : la vitesse d’obturation, l’ouverture du diaphragme et la sensibilité ISO.

Ensemble, ils forment ce que l’on appelle le triangle d’exposition.

2) Jouer avec le triangle d’exposition

Ok mais c’est quoi cette histoire d’ouverture, de vitesse et de valeur ISO ?

C’est très simple : ce sont les 3 critères qui vont vous permettre de choisir la quantité de lumière que vous allez laisser entrer dans votre appareil.

L’objectif est de faire en sorte que votre image finale soit représentative de la scène que avez devant les yeux. Si c’est le cas, alors votre photo est « bien exposée ».

Bien évidemment, en photographie, l’idée n’est pas de toujours avoir une photo « bien exposée ». A vous de jouer et de vous amuser avec ces 3 paramètres pour laisser libre court à votre créativité.

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L’ouverture du diaphragme

Notée f/+chiffre, il désigne la taille de l’ouverture de votre objectif, qui laisse pénétrer la lumière jusqu’à votre boitier.

Le mécanisme qui gère cette ouverture s’appelle le diaphragme. Plus l’ouverture est grande, plus vous allez laisser entrer de la lumière.

La vitesse d’obturation

Une fois que la lumière est passée par l’ouverture prédéfinie, celle ci est stoppée par un rideau que l’on nomme l’obturateur.

Celui-ci ne laissera passer la lumière que pendant un laps de temps que vous devez définir : c’est ce qu’on appelle la vitesse d’obturation ( appelée aussi le « temps de pose » )

La sensibilité ISO

Pour finir, votre capteur dispose d’une certaine sensibilité à la lumière que vous pouvez faire varier : 100 ISO, 200 ISO, 400 ISO, 800 ISO etc… Plus la valeur augmente, plus votre capteur sera sensible à la lumière.

En pratique, la logique voudrait qu’une photo prise en plein jour n’ait pas besoin d’augmentation des ISO. A contrario, une photo prise en basse lumière vous poussera peut être à les augmenter.

Attention tout de même car trop augmenter la valeur ISO entrainera l’apparition de bruits disgracieux sur votre image.

Retenez aussi que contrairement à l’ouverture et l’obturateur qui sont des systèmes mécaniques, la sensibilité ISO est une donnée logicielle.

3) Jongler entre les différents modes d’expositions

Maintenant que vous avez compris ces 3 paramètres, apprenons à les utiliser sur votre appareil photo.

Je sais que certains d’entre-vous continuent de se laisser séduire par le mode automatique mais pour moi ce n’est pas une bonne idée et voici pourquoi.

En vérité, voilà le message que vous envoyez à votre appareil photo lorsque vous décidez de shooter en mode AUTO :

« Bonjour maître.

Je n’ai aucune idée de ce que je dois faire mais le paysage devant moi est très joli.

Merci donc de choisir pour moi une ouverture quelconque et une vitesse totalement au hasard.

Je t’autorise aussi à faire la mise au point où tu veux. »

Est-ce votre objectif ? Je pense que non car si vous êtes sur ce blog, c’est que vous aimeriez sans doute personnaliser un peu plus vos images et faire ressortir vos propres émotions 🙂

Je vous conseille donc d’utiliser les autres modes dit « semi-automatique » qui sont géniaux et plus simples qu’il n’y parait :

  • Le mode priorité ouverture (A ou AV) : il sera votre allié pour les photographies de paysage. Vous pourrez choisir l’ouverture, ce qui vous donnera la main sur la profondeur de champ. La vitesse sera adaptée automatiquement par l’appareil photo.
  • Le mode priorité vitesse (S ou TV) : Choisissez la vitesse et votre appareil se chargera de déterminer l’ouverture adaptée. Idéal pour les sujets rapides ou pour faire des poses longues.
  • Le mode programme automatique (P): Presque identique au mode AUTO sauf qu’il vous laissera la main sur tous les réglages de l’appareil photo. C’est un mode automatique qui vous écoute quand même. Je vous le conseille pour quitter avec douceur le mode AUTO.
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4) Utiliser les 3 modes de mesure de la lumière

Il y a encore un élément qui peut influencer le calcul de la lumière : son mode de mesure. Cette notion n’est pas toujours bien comprise lorsque l’on veut débuter la photo de paysage et de nature.

Le principe est simple : vous pouvez dire à votre appareil de bien exposer toute votre image ou seulement une partie plus centrale.

Le plus souvent, 3 choix principaux sont possibles et voyons rapidement comment ils fonctionnent.

De gauche à droite : Mode de mesure Matricielle, Pondérée centrale et SPOT

  • Le mode de mesure matricielle (appelée aussi multizone ou évaluative) est le plus utilisé en photo de paysage. L’intensité lumineuse est évaluée sur la totalité de l’image.
  • Le mode de mesure pondérée centrale donne plus d’importance à l’exposition au centre de l’image (à peu près 20%) .
  • Le mode de mesure Spot donne plus d’importance à l’exposition au centre de l’image (à peu près 5%) .

Pour passer d’un mode à l’autre, il vous suffit de trouver le bon réglage dans le menu de votre appareil photo. Voici les icônes pour vous aider à les repérer :

5) Tirer parti d’un filtre dégradé

Lorsque vous faites de la photo de paysage, vous vous retrouverez souvent avec un ciel beaucoup plus lumineux que le paysage en dessous.

Si vous faites votre exposition sur le ciel, tous les détails du paysage seront assombris. A l’inverse, si vous exposez pour le paysage, le ciel sera beaucoup trop surexposé.

En effet, le contraste entre le ciel et le paysage dépasse souvent la plage dynamique de votre appareil photo (sa capacité à bien exposer à la fois les hautes et les basses lumières)

Alors que faire ? Et bien utilisez un filtre dégradé pour équilibrer l’exposition de toute votre image ! Celui-ci vous permettra de corriger la surexposition du ciel et d’obtenir une image homogène.

6) Le format RAW pour optimiser la qualité de vos images

Il est important de rappeler que le format RAW est le seul qui pourra réellement tirer toute la quintessence de vos images.

Le format JPG contient 256 niveaux de luminosité alors que le format RAW culmine à 16 384…une petite différence n’est-ce pas ?

En vérité c’est normal car le format Jpg est déjà compressé alors que le RAW non. C’est uniquement après le passage sur ordinateur via le Post-traitement qu’il faudra compresser le fichier RAW vers le format standard Jpeg.

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Bien sur, pour qu’il y est un intérêt, vous devrez avant cela appliquer toutes vos corrections de couleurs, de contraste, de saturation et de netteté à partir de votre logiciel préféré (dans ma pratique j’utilise Lightroom). Je vous conseille d’essayer car le jeu en vaut réellement la chandelle.

En effet, le format RAW vous permet, entre autres, de conserver la plus grande plage dynamique de votre image afin de récupérer plus de détails dans les hautes lumières et dans les ombres au post-traitement.

En conclusion

La lumière varie constamment alors soyez attentif à ses variations pour booster vos possibilités et vous laissez inspirer par la scène.

Essayez de bien comprendre le fonctionnement du triangle d’exposition pour pouvoir vous adapter à toute les situations lumineuses. Cet apprentissage est indispensable lorsque l’on veut débuter la photographie de paysage et de nature.

Il ne faudra pas hésiter à jouer avec elle dès que vous le pouvez afin d’obtenir un résultat unique au niveau de la surexposition, de la sous-exposition.

Les possibilités s’agrandissent encore grâce à l’utilisation de filtres et chaque choix différent donnera un autre aspect à votre cliché.

Utilisez le format RAW si vous décidez de retoucher vos images pour garder le maximum de détails et élargir vos possibilités créatives.

Laissez libre court à vos envies et testez encore et encore jusqu’à avoir une image qui vous parle.

La photographie est aussi une histoire de patience dont l’apprentissage fleurit jour après jour.

N’oubliez pas de laissez un petit commentaire si cet article vous a plu et belles photos à tous !

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4 Réponses pour “6 conseils pour maîtriser l’exposition de vos photos de paysages”

  1. Bonjour,
    Merci pour tous ces articles qui m’aide beaucoup.
    Celui ci très intéressant, nous donne tout ce qu’il faut pour faire de belles.
    Merci beaucoup, cela m’aide. J’y reviens souvent pour mieux comprendre
    Amitié

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